RETROSPECTIVE SERIE B 1999

Séquelles ou "pré-séquelles"

Quitte à m'attirer les foudres des intégristes " starwarsiens ", j'attaquerai cet article par " l'événement médiatique pseudo cinématographique 1999 " : La Menace Phantome, Lucas eut-été mieux avisé soit de pimenter son opus d'un peu de " Wing Commander " (un bien pour l'un comme pour l'autre) soit d'éditer dans la collection Panini de jolies images autocollantes à collectionner. Passons… Passons aussi sur le malheureux 007 qui n'a toujours pas trouvé de réalisateur à son pied. Passons encore sur le StarTrek Insurection à ne réserver qu'aux fans… Silence sur le Wish Master 2 (le premier suffisait), silence enfin sur Universal Soldier 2 et Souviens-toi l'été dernier 2 (à films sans intérêts, suite sans intérêts)… Malgré-tout il convient de s'attarder sur une séquelle de séquelles La Fiancée de chucky, le " brave-gars " en plastique caustique retrouve de son mordant. Cela donne une friandise bien acidulée où l'action gorifique est généreusement enrobée d'humour corrosif le tout servi par une réalisation soignée : pour inconditionnels.

Remakes.

Ou comment, à partir de " classiques télé ou ciné ", on en vient à planter du navet. Pour l'exemple : Psycho, l'intégrale Psychose augmentée d'un plan de vache… film concept (excusez du peu) navrant, Les mystères de l'ouest et Thomas Crown ou comment de (très) bons artisans ratent leur coup, Hantise et Modsquad ou comment perdre quarante balles, enfin The Faculty, vague remake de Body Snatchers, coloré campus quelque peu Rock'n'roll aidé en cela par un Rodriguez en vacances. A noter le rapprochement de The Faculty et La Main qui tue (l'autre nanar de la saison) tous deux servant une morale douteuse : " La drogue sauve le monde " (à suivre…).

Original bis of saison.

1999 s'est cuisinée aussi à la mode slashers, pom-pom girls esseulées et profs timbrés. Ca baise, ça hurle, ça tue ou ça meurt, ça pue le bis formaté collège. Ca donne Urban Legends, Mrs Tingle, Sexe Intention et autre Comportements troublants. Question de contexte : la place de ciné coûte moins cher dans le pays d'origine... La Momie en profite aussi pour marquer son retour. Au choix ; sauce Indiana Jones : La Momie, ou sauce " polar à bandellettes " : La Malédiction de la momie. Ce dernier recelle quelques perles d'humour noyées dans ses longueurs. Pour le premier les pyrotechniciens pallient à sa médiocrité. Deux films " à costumes " corsent cette carte d'un rien de sauvagerie : Vorace et Le 13e Guerrier aident à passer de longues soirées d'hiver la hache entre les dents ! Le menu s'accomode aussi d'un zeste de virtuel. Pour un grand spectacle bancal, choississez Matrix ; pour un virtuel plus intimiste, choississez Existenz de maître Cronenberg ; sinon rabattez-vous sur l'ordinateur far de Virus en pleine mer. Mais 1999 nous a reservé aussi quelques petits films de genre bien agréables. Arlington Road : genre voisin-voisine au final " explosif ", Another day in paradise : deux générations enchaînées à un road-movies aux senteurs opiacées, PayBack : Dirty-Gibson solde ses comptes, Le corrupteur : polar jouant la carte d'une différence de culture, Premonition :bel exercice de style sur le poncif " Tueur en série " signé Jordan, Fight Club et ses relents subversifsà tendance néo-punk, The Blair Witch Project pour la mise en place d'un concept de réalisation fort intéressant (même si le résultat n'est pas à sa hauteur), enfin la 9ème porte pour ses trop rares moments de Polansky pur.

Quoi qu'il en soit, 1999 année du démon, conclue sur une Fin des temps désastreuse, ne restera pas dans les annalles comme un grand millésime de la série B.

Chainsaw

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