LA
MENACE PHANTOM / PEUT-ETRE
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Georges Lucas, dans l'épisode 1 de Star Wars, reste fidèle à l'histoire ainsi qu'à la logique manichéenne des épisodes quatre, cinq et six réalisés vingt ans plus tôt. Cependant, si la première version de la trilogie tournée en 1977, 80 et 83 est quasiment empirique, Star Wars, Episode 1 regorge d'effets spéciaux et d'images virtuelles. La sensation qui prime alors, c'est que l'on veut davantage nous montrer des images, des prouesses techniques, que nous raconter une histoire. Le cinéma français de sciences fiction reste, lui, plus modeste quant aux moyens techniques. Il cherche plus à approfondir, à montrer et comprendre qui nous sommes : nos peurs, nos émotions, nos problèmes de communication…C'est le cas du dernier film de Cédric Klapisch : Peut-être. Ici, le décor est unique, on ne cherche pas seulement à nous balader dans un univers immense pour nous impressionner, comme dans la gigantesque odyssée homèrique qu'est Star Wars.
Ajoutons également que si Star Wars est caractérisé en temps et en lieu par " Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine… ", Peut-être, serait plutôt " demain et ici ", comme quoi encore une fois le cinéma français semble plus proche de nous, plus impliqué et ne s'arrête pas à une thématique établissant une frontière entre le bien et le mal. Certes Peut-être n'a pas eu le succès médiatique de Star Wars, mais on ne peut pas reprocher à Cédric Klapisch d'avoir voulu mettre en scène une surprenante " comédie d'anticipation ", comme il le dit lui-même. Le cinéma français a encore beaucoup de choses à apprendre dans le domaine de la science fiction de part son manque d'expérience. Alors, cinéma français, Cédric, que la force soit avec vous !
Ron-Ron et Cécile